Simples passagers sur un vol commercial. Les Barea de Madagascar se déplaceront à Malabo (Guinée Equatoriale) et retourneront à Antananarivo sur un vol commercial. Il s’agit d’un déplacement sportif dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)2019 au cours duquel la sélection nationale malagasy affronte son homologue de la Guinée le samedi 13 octobre ( match aller) et le 16 octobre à domicile pour le match retour.
Etant donné le laps de temps trop court entre les deux confrontations, la fédération malagasy de football (FMF) a envisagé d’affréter un avion pour assurer le transport des Barea. L’objectif c’est de réduire le séjour à Malabo et d’avoir un temps de récupération. Une bonne initiative qui s’est heurtée devant des murs infranchissables.
Ayant approché la compagnie aérienne nationale, Air Madagascar, la FMF a eu comme réponse à sa demande la non-disponibilité de l’unique appareil capable de remplir les conditions demandées. La piste locale épuisée, une autre s’est ouverte avec la proposition de la fédération guinéenne. En effet , lors du séjour des représentants de Madagascar à la dernière assemblée générale extraordinaire de la CAF en Egypte, une négociation a été entamée au cas où les Guinéens bénéficieront d’un avion spécial de leur Etat pour rallier Antananarivo. Il a été convenu ainsi que Madagascar aura à débourser 50.000$ en guise de partage de frais si l’option d’avion spécial est maintenue. Mais jusqu’à hier, date limite pour la réservation des places sur un vol commercial, aucune voix autorisée de Malabo n’a confirmé l’obtention de cet avion privé qui transportera les deux sélections nationales à Antananarivo. La FMF se trouve dans l’expectative. Ne pas faire de réservation sur le Kenya Airways équivaut à une entière dépendance à l’avion spécial des Guinéens. Et si ces derniers ne bénéficieront pas un tel privilège, les Barea, faute de réservation à temps, risquent de ne plus trouver de place sur un quelconque vol commercial. Le dilemme est ainsi entre payer cher avec une arrivée à la veille de la rencontre à Antananarivo et payer moins cher en accompagnant les Guinéens dans leur avion spécial mais dont l’obtention est, du moins jusqu’à hier, aléatoire. Dur, dur pour un pays dont le sport est le dernier souci des autorités politiques…
Rata